ALGER GOURMANDE

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ALGER FESTIVE

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ALGER CULTURELLE

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ALGER PRATIQUE

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ALGER SPORTIVE

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ALGER CHIC

ALGER CHIC

 Meriem Guemache

Meriem Guemache

lundi, 24 octobre 2016 10:00

Soirée Afterwork. Com à la maison

Com à la maison organise l'Afterwork 001, le 2 Novembre au restaurant L'OLIVIER. Si vous avez envie de passer une bonne soirée en compagnie de gens de la com, des arts, de l'entreprenariat et des affaires, ce restaurant des Bois des Arcades is the place to be.

 

 

 

 

jeudi, 27 octobre 2016 09:27

Soirée Halloween Vibes

 Le salon de thé: Koala's Club organise une soirée spéciale terreur: Halloween Vibes, Lundi 31 Octobre, entre 22h et 2h du matin.

Au programme:

Diffusion d'un épisode de 'The walking Dead'

Ambiance thriller

Big surprise à minuit

 

 

 

 

 

 

vendredi, 28 octobre 2016 09:26

Dîner-spectacle Halloween

Le restaurant l'Art et la manière organise ce vendredi, un dîner-spectacle spécial Halloween.

Au programme:

Election du meilleur déguisement

Animation par Loulou, le clown- magicien

Un menu spécial Halloween

Dîner- spectacle Halloween

Restaurant l'Art et la manière

 

 

 

 

 

 

 La compagnie A Petit Pas montera sur les planches de l'Institut français d'Alger pour donner une représentation de sa pièce de théâtre intitulée 'Amour à mère', Dimanche 6 Novembre, à 19 h 30.

Comédienne: Leonor Canales. Metteur en scène: Christian Coumin

Amour à mère, de la compagnie A Petit Pas

Institut français d'Alger

 

mardi, 20 décembre 2016 10:55

Le vide-grenier de l'hiver à La Cabane

LE RUNCH CLUB vous invite à l’occasion des vacances d’hiver à la première édition du Vide-grenier ce samedi 24 décembre à la nouvelle salle de restauration La Cabane à Chéraga. L’occasion de faire un SHOOPING a bas prix avec un large choix de cadeaux : jouets, vêtements pour adultes, pour enfants et pour bébés, articles de décoration, accessoires, soins de beauté...Le lieu de l’événement sera aménagé avec des tables et des chaises,  il suffit juste de ramener vos produits.

Vide-grenier LE RUNCH CLUB



Installation pour exposants à partir de 9h

 

jeudi, 02 juin 2016 13:24

Un week-end à Alger

Ville placée sous le signe du soleil et du pittoresque, Alger nous offre de superbes promenades très variées. Passer votre week–end à Alger, vous permettra d’aller à la rencontre de lieux d’exception et d’une population chaleureuse. N’hésitez plus, suivez le guide !

jeudi, 02 juin 2016 13:47

ALGER Al-Djazaïr By Halim FAIDI

Quelque part entre Pékin et Johannesburg, subsiste un ancien royaume, dont la cité, fondée sur une colline abrupte, s’érige au bout d’une des plus belles baies du monde. Alger, coeur de méditerrannée, El-djazaïr qui veut dire les petites îles ou plus précisément les groupes d’îlots. Difficile à imager en langue française. L’arabe, fort en verbe, propose la précision d’un seul mot pour désigner le pluriel des pluriels. Sois le bienvenu.

L’ALGEROIS

Je ne suis pas né architecte mais Algérois, une qualité suffisante pour te raconter ma ville car quand tu es d’ici, tu es indissociable du décor et c’est la ville qui te décrit. Elle te forge. Elle te nomme et te détermine. Algérois, Ton langage est typique même si à la maison, ta mère te parle en berbère ou dans un arabe régional accentué. Tout te singularise. Ton allure, ton regard, ta tenue ou ton oiseau de compagnie. Quand tu marches dans la rue, tu adoptes le rythme du rameur, le torse bombé, oscillant de droite à gauche et relevant le pas lentement, comme si tu montais un escalier. La tête haute et l’expression faussement hautaine, tu es un «Bélda», un enfant du bled, un urbain, un gars civilisé comme on disait ici au siècle dernier. En réalité tu ne frimes pas, tu es juste un peu gonflé par le sentiment d’être le centre du monde et le coeur de la nation, ce qui te donne un air légèrement supérieur. Nous nous disons tous Algérois de souche, mais savons que personne ne l’est, ni Barberousse, ni sidi Abderrahmane, ni même moi, le diseur, le chantre vantard et le natif. Maintenant je le sais, alors si tu me demandes d’où je suis, je réponds que je suis un petitvillageois d’El-Biar, de Kouba, d’Hydra ou du Golf, un des quartiers perchés sur les nombreuses collines que constituait le site naturel avant l’urbanisation, le moteur et l’ascenseur.
Un Algérois, c’est quelqu’un qui vient nécessairement d’ailleurs. La capitale est à la fois le tremplin et l’aboutissement. Si tu avais habité la Casbah, on ne t’aurait jamais demandé ton origine, mais dans quel quartier de la cité tu habitais. C’était suffisant pour déterminer ta communauté et les métiers qui lui étaient réservés. Biskri, Jijélien, kabyle, Miliani, Constantinois ou Mozabite, tu devenais un «Dziri» radical, et c’est Alger qui allait désormais te hanter. La casbah nous habite tous, même ceux nés hors de ses murailles, y compris ceux qui ne l’ont jamais visitée. Elle porte en elle la synthèse de toutes les cultures régionales que propose sa population plurielle, comme si chaque pierre qui la constituait, invitait ceux qui l’arpentaient à l’adopter et à la faire sienne.

URBANISME & ARCHITECTURE

Avant 1830, je m’en souviens encore, Alger se concentrait sur la Casbah et ses faubourgs agrémentés de jardins cultivés et de petits palais de villégiature. Elle était reliée au territoire par des routes de commerce ponctuées de haltes souvent positionnées en des points d’eau. Je dis que je m’en souviens car ma mémoire est encore vivante lorsque les français débarquent sur la baie de Sidi Fredj pour soumettre ma ville par surprise, en passant par les terres, car elle était imprenable par la mer. Mais ça c’est une autre histoire. Très vite, les stratèges militaires décident de diviser la Casbah en secteurs pour mieux la contrôler et ancrer un règne qui durera cent-trente-deux ans durant lesquels la puissance coloniale érigera une ville moderne, qui sera classée seconde en termes de beauté par l’union internationale des architectes, en 1956, après Rio de Janeiro du Brésil.
Alger est particulière. Sa partie moderne datant de l’époque coloniale recèle le charme d’une ville européenne et le pittoresque d’une ville arabe. Elle est posée sur un site au relief souvent décrit comme violent dans les textes anciens de voyageurs ou de marins. Pour réussir cette prouesse, pendant qu’ils perçaient la ville ancienne, les français ont observé la casbah pendant près de quarante années pour comprendre les techniques d’implantation en relief très accidenté avant d’engager une stratégie «à la manière de...». L’avènement de la révolution industrielle n’a fait qu’accélérer le processus. Des percées coloniales dans la médina dont le baron Haussmann s’inspirera pour ouvrir Paris au milieu du XIXème siècle, donnant à Alger une seconde fois le statut de matrice pour constituer du tissu urbain moderne.
Entre les hauts et les bains, si tu es en voiture, emprunte les grands axes en gardant la mer comme repère général. Ça devrait être facile. Les boulevards ceinturent le relief et les places ponctuent le site tous les 500m. Mais pour bien découvrir la ville, fais confiance à tes mollets car Alger, véritable amphithéâtre maritime se marche et se traverse en escaliers urbains et en rampes. En haut les gradins, en bas la scène sur laquelle entre le port et le centre-ville, le métro et le tramway allègeront ton parcours et si parfois tu cherches à aller vite vers le haut des gradins, pour le même prix, le téléphérique t’offrira un panorama digne d’un décollage en douceur. Tu découvriras vite cette spécificité: les rues s’installent en banquettes, les unes au-dessus des autres, soutenant des immeubles qui eux-mêmes soutiennent des ponts qui relient d’autres rues qui elles-mêmes soutiennent des rampes, un peu façon casbah, et à chaque rupture dans le tissu, à chaque fois qu’on rencontre une dent creuse comme j’aime à dire, un nouveau panorama se donne au passant, offrant une « encore plus belle vue» sur la baie ouverte, le port et la mer. Il te faudra garder les yeux ouverts sur l’architecture. Souvent, tu te reconnaîtras dans le style d’une porte cochère ou une forge qui fait garde-corps sur un balcon. Les immeubles sont ici en dialogue permanent, transportant dans chaque détail, sur chaque modénature, un fragment de civilisation en un mélange savant d’orient et d’occident, fut-il Arabe.

LANGAGE

Si tu avais vécu ici il y a trois cents ans, tu aurais certainement parlé le Sabir. Peu importe que tu ais été Maltais, Hollandais, Italien ou Berbère, que ton père fût de la lignée d’un blond janissaire d’origine bosniaque ou descendant d’une belle rousse issue d’un vieux clan vandale, il te fallait un code minimal. Le Sabir, ou petit mauresque était un langage véhiculaire constitué d’un vocabulaire d’environ trois cent mots qui servait au commerce et à la communication de base dans toute la méditerranée occidentale. Si tu viens aujourd’hui à Alger, tu entendras sa dérivée, un langage mêlé de mots français, italiens, espagnols, arabes, berbères et que sais-je encore, certains probablement inventés ou transformés, ne gardant parfois que des phonèmes partiels de mots plus anciens. Bien que la grammaire de base reste l’arabe, ni un égyptien, ni un irakien ni un yéménite ne peut comprendre l’algérois, alors qu’un latin s’inscrira sans difficultés dans le contexte d’une discussion simple. Si dans une conversation, tu entends fuser des mots comme Toro, tomobile, lampa, forchetta ou t’berna, ne t’étonnes pas. Rien ici n’est fait pour te dépayser. Même la modernité n’a pas su s’affranchir de cette manie que nous avons à coloniser les mots venus d’ailleurs. Fotbal, ternet, madama, machina, fouteil, cascrot et gazouz sont désormais des mots d’ici, faits pour dire s’il en fallait toute la complexité que recèle notre ADN multiple et schizoïde. Ici, on parle relativement bien le français et l’Arabe classique mais on gère mieux l’Algérois qui se dit lentement, appuie sur chaque syllabe et force les zygomatiques pour donner sa forme à chaque mot avant de se soucier de son sens. Les doigts et les mains ne sont pas en reste. L’Italie du sud vient réclamer sa place dans mon argot, alors que l’Andalousie m’impose le port haut en élégance et l’attitude altière du toréador. Je suis la méditerranée. Toutes les sources me sont permises. Mon origine est plurielle et mon présent est singulier.

IDENTITE

Si je pouvais retirer ce qui reste de ce que je fus à travers les siècles, si je pouvais soustraire la fantaisie qui nourrit mon égo, mon reflet, l’Homme que je parais être, l’Algérois vu d’ailleurs, il resterait mes langues préférées, celles orales et celles écrites, ma part du rythme et celle de la danse. Il resterait mescontradictions, mon patriotisme contre ma soif d’ailleurs, mon regard révolté contre mes révolutions. D’autres ont essayé de me transformer. En vain. Ma formule est complexe, elle relève de la chimie des explosifs, à manipuler avec délicatesse : je suis un berbère africain, judaïsé, christianisé, latinisé, arabisé, islamisé, passé d’Homme libre – c’est mon nom générique– à indigène insoumis, surexploité, à nouveau libéré, par lui-même, puis encore éconduit, par lui-même, endoctriné, restreint et sous-étudié, indocile et avide d’irrévérence. Putain, Quelle Histoire. J’écris en français tout ce que je peux penser en arabe pour décrire mon rêve berbère. Ma mue se fait sur des mémoires floues. Les plus récentes ont dessiné ma dernière peau. Je ne me souviens ni des Phéniciens ni des Vandales. De Rome, j’ai retenu le vin et des Arabes la langue de ma foi. De l’Andalousie, il m’est resté le raffinement, la poésie et la douceur d’un arc qui chante. Le souvenir de la chute de Grenade est trop éloigné pour avoir cultivé ma rancoeur. De la France, il m’est resté un peu d’universalité et beaucoup d’amertume. La fraternité passe par l’égalité et les deux ne sont rien sans la liberté. De la France, j’ai accepté un héritage précieux - l’extension d’Alger, source de ma multipolarité et preuve s’il en fallait que j’existais bien avant la révolution industrielle et le colonialisme.

VÉGÉTATION

En général, l’européen a une vision réduite de l’Algérie et n’imagine même pas ce que lui propose une ville comme Alger. Mais il peut être rassuré car vu d’Amérique, d’Australie ou d’Asie, la vision est encore plus trouble. Beaucoup croient qu’en arrivant à Alger, ils seront en contact avec le sable du désert et un climat aride. J’aime l’idée de la surprise qui les attend dans la cité de mon enfance. Alger a cette particularité à receler un climat humide quasi tropical, je veux dire par là que tout y pousse. Lorsqu’après le débarquement, les français décident d’y établir un département, ils y mettent des moyens importants dans l’installation à l’est de la médina d’un jardin botanique sur une surface de 58 hectares. On fera venir des botanistes européens de très haut niveau pour créer, un parc et un arboretum qui portent encore le joli nom de jardin d’essais du Hamma. Régulièrement, on importera des souches végétales des quatre coins de la planète pour les adapter au climat si particulier de la région et réaliser ainsi une véritable pépinière de propagation des futurs jardins publics et privés qui donneront à la ville, à l’instar de sa population, son caractère diversifié et universel.

COULEUR

Alger fut blanche du temps où, avant les Français, après les Phéniciens et les Romains, la Casbah était marine. Bâtie après chaque destruction sur les ruines de sa grandeur, l’éclat de la chaux rhabillait les murs et la révélait telle que la vie s’y déroulait, scintillante, enivrante et plurielle. Le blanc dilate l’espace des ruelles exiguës et accentue les reliefs brisés d’une architecture qui ne peut se lire qu’à travers le contraste d’une ombre noire sous la fraîcheur de la brise marine. Les premières constructions européennes dans la première moitié du 19ème siècle étaient décrites en des murs en pierre appareillée ou dans une brique de terre cuite jaune, comme si on avait construit trop vite, imposant une culture ordinaire avant d’observer un monde local opposé, savant et intégré. Très vite, on optera pour l’homogénéité du blanc en repassant le tout à l’innocence opaline du neutre identitaire. Depuis peu, la réhabilitation du centre-ville a opté pour plus de neutralité dans un blanc pour les murs et un noir pour les forges et les volets de fenêtres. Tout le reste devient possible à rapporter.

PARCOURS

Pour le reste, je préfère te laisser sur ta faim, car ma ville reste l’animal sauvage que tu devras dompter et, une fois dressée, elle te surprendra. Si tu veux vraiment l’arpenter, prépare-toi à l’aventure. Ici, tout est possible. Le taxi peut être régulier, à la course, à la place comme il peut être appelé le «grand destin » comme on dit ici (Taxi Clandestin). L’Algérois conduit comme il marche et se gare où il peut, parfois où il veut. La régulation de la circulation se fait à l’ancienne et les policiers deviennent des chorégraphes, signant des figures inédites quand il faut désengorger un carrefour. A chaque coin de rue ou dans n’importe quel restaurant, entre deux tables, les rencontres sont possibles car les gens se parlent ici et se racontent la vie de tous les jours. Pas besoin de se connaître. Je te recommande tout de même deux parcours : le premier est terrien car il t’invite à découvrir ma ville de l’intérieur, le second est aérien car il t’invite à longer les crêtes. Allons-y ! En démarrant de la place Addis Abeba, longeant le palais du peuple, tu entres dans la rue Didouche Mourad par le musée du Bardo. Laisse-toi entraîner dans la descente par les vitrines de cette ancienne route marchande. Dans chaque ruelle transversale se cachent cafés, salons de thé, petits restaurants et pizzerias où les jeunes se rencardent pour fumer une clope et refaire le monde. Tu passeras par l’église du Sacré-Coeur que tu pourras confondre avec une centrale nucléaire si tu as de l’humour. Quand tu seras au niveau de la place Maurice Audin, tu reconnaîtras le tunnel des facs et verras au bout de la perspective un des bâtiments cultes d’Alger: la Grande Poste, monument néo-mauresque et icone d’un Alger moderne qui a décidé au début du XXème siècle de reconnaître un patrimoine local. Si tu continues tout droit, tu traverseras la rue Larbi Ben M’hidi, grand axe commerçant et culturel. Tu achèteras des livres à la librairie du tiers-monde et découvriras l’Art moderne local au MaMa (Musée d’Art Moderne d’Alger), anciennes galeries de France, reconverties il y a une dizaine d’années. En face, l’historial te racontera l’avenir de la ville et si tu as un creux, traverse et entre dans la rue de Tanger. Tu y seras accueilli dans un des petits restaurants populaires. Essaye le roi de la loubia, une pure merveille le midi. Si ton appétit n’est pas encore sollicité, continue ta ballade jusqu’au square port Saïd, ouvert sur la mer et bordé par Théâtre national (Ex-Opéra) et le restaurant mythique « le Tantonville » qui porte encore le nom d’une petite commune de Meurthe et Moselle et fondé par la famille du brasseur Tourtel. Tu es aux portes de la Casbah. Soit, tu vas vers la mer et tu arpentes les quais, les rampes et le port, soit tu vas droit devant toi. En traversant la rue Bab azzoun, tu es déjà dans le territoire de la médina. Dans les deux cas, tu aboutis à la place des martyrs, lieu central de la basse casbah et première grande percée coloniale réalisée dans les années 1830 par le génie militaire français. Entre dans la médina. N’hésite pas. Les gens y sont accueillants et très urbains. Ne t’attarde pas sur le côté délabré de certaines rues. Ce n’est pas une favela, mais juste une partie de nous-mêmes que nous avons encore du mal à reconquérir. Ton regard neutre percevra certainement ce que nous ne voyons plus. En redescendant, si vraiment tu as faim, essaye la pêcherie pour déguster la pêche du jour. Crevettes grillées ou rougets frits, oublie le régime car le poisson est bio. Si tu as fait tout ça, tu devrais obtenir ton premier degré en matière de ballade à Alger. Mais ce ne sera qu’une petite entrée en matière. Chaque rencontre t’enverra sur un nouveau parcours car la ville révèle chaque jour un lieu nouveau, comme s’il était secret et réservé. La ville t’apprivoisera.

PRECAUTIONS

Si tu viens à Alger, tu ne me regarderas plus jamais comme un oriental, car je n’en suis pas. Je relève plus de l’occident arabe. Tu ne sentiras pas pour autant mon arabité car je suis un créole méditerranéen, plus proche du Catalan que du Yéménite. Tu y trouveras un fond d’Afrique dans un décor européen et tu compteras trois mille ans de sang mêlé pour déchiffrer mon identité plurielle. Tiraillé entre la soif d’universalité et la tentation de n’être qu’une seule chose à la fois, je suis l’esprit d’Alger et Alger est mon corps.
Si tu viens à Alger, prépare-toi à y trouver une partie de toi. La ville te murmurera ses fables dans la langue de ton choix. Entre Cardo et Decumanus, elle te rappellera que quatre de mes ancêtres éloignés ont régné Empereurs Romains. Depuis le balcon de la basilique Notre Dame d’Afrique, tu te souviendras que cette partie du monde a donné trois papes berbères à l’église catholique, et si tu descends vers la mer en passant par l’ancienne synagogue et que tu approches la grande mosquée de la vieille ville, tu y découvriras gravées dans la pierre blanche les marques de la tolérance, réunies en symbole sur le fronton de l’édifice, une étoile à six branches, une croix et un croissant. Viens à Alger. Je partagerai mon corps avec toi car, qui que tu sois, d’où que tu viennes, tu comprendras en quoi tu es une partie de moi.

Halim FAIDI

ARCHITECTE - URBANISTE - SCÉNOGRAPHE
1er Prix National d’Architecture et d’Urbanisme 1992 – Mention Prix du Président de la République
1er Prix Cadet Tony Garnier – Paris 1990
Médaillé de l’Académie Française d’Architecture

mardi, 31 mai 2016 13:09

Grande Poste – Place des Martyrs

Grande Poste – Place des Martyrs


Longeant la Grande Poste vers l’ouest et allant vers la rue Ben M’hidi (ex rue d’Isly), nous arrivons à la place « Emir Abdelkader » (anciennement place Bugeaud), construite aux abords de la Rue d’Isly et de l’extension du Faubourg Bab Azoun.
Parmi les lieux qui témoignent encore de la célébrité de cette place, nous citons le Novelty, café réputé des intellectuels comme Sartre, Camus, Simone de Beauvoir ou encore Kateb, Zinet. En face de ce café, nous trouvons le Milk bar non moins célèbre par les attentats qui s’y sont produits pendant la guerre de libération en 1957.
De l’autre côté de la place, se situe la Mairie d’Alger, autrefois «l’école indigène». En longeant la rue d’Isly vers le théâtre, on trouve le Bon Marché et les Galeries algériennes, anciennes Galeries de France construites selon une architecture néo-mauresque en 1912.
C’est également sur cette place que la librairie du Tiers Monde, qui avec la Maison des Livres sont les deux librairies les plus importantes de tout Alger, a installé ses quartiers. En tournant à gauche, nous pouvons emprunter le quartier de la rue Tanger, actuellement rue Chaïb non sans rappeler l’espace où se trouvaient l’hôtel d’Angleterre et la Société des Beaux Arts d’Alger, aujourd’hui transformée en parking.
La rue Tanger, histoire et mémoire :
En très peu de temps et parce qu’elle est parallèle à la rue d’Isly, la rue Tanger est devenue une rue importante du paysage culinaire et culturel de la ville. Dès les premières années de l’occupation, et lors de la percée du Faubourg Bab Azoun et la destruction d’un cimetière proche de l’ancienne Medina, la rue Tanger a vu le jour. Même si aujourd’hui l’état des lieux présente une vétusté palpable, cette rue reste une balade incontournable car elle joint le vieil Alger et l’Alger moderne.
LA MAISON DES LIVRES (1931- 2014)

La Maison des Livres (rue Ali Boumendjel)


affiche allégrement 86 ans au compteur. Tête haute et caractère revêche, elle est fière d’avoir résisté au vent des transformations. Ses consœurs n’ont pas eu la même chance. Désormais, elles affichent sur leur fronton des enseignes qui leur donnent de l’urticaire : Pizzeria, superette, fastfood... du négoce de la tête, elles sont passées à celui du ventre. La plus ancienne librairie-papeterie d’Alger a réussi à préserver son âme, bon an, mal an. Avec ses rayonnages, ses carrelages, ses plafonds en stucs, son mobilier vintage et ses couleurs noir et jaune, cet espace littéraire a des allures de musée. «En 1962, à l’indépendance de l’Algérie, mon père a racheté cette librairie aux frères Soubiron, les premiers propriétaires. Aujourd’hui encore, nous continuons à recevoir d’anciens pieds noirs qui habitaient le quartier à l’époque. Lorsqu’ils étaient mômes, c’est ici qu’ils venaient acheter livres et cahiers.» révèle Abdelhamid Ouastani, l’un des héritiers de la librairie.

En effet dès 1882, plusieurs imprimeries prendront place dans cette rue de même que des enseignes de célèbres revues encore en vogue aujourd’hui. C’est à travers la présence des restaurants typiques qui longent la rue qu’on peut sentir un mélange d’odeurs de plats comme le «Loubia», plat épicé au cumin, ou encore des sardines à l’escabèche. C’est précisément dans l’art de la pâtisserie que notre choix s’est porté sur une des plus anciennes pâtisseries de la rue Tanger «L’Algéroise» où Monsieur Oukoulou, le pâtissier du siècle travaille encore dans un espace aussi réduit que la rue elle-même. En face de «L’Algéroise» se trouve un marchand d’instruments de musique qui pratique son activité depuis une quarantaine d’années et qui fait la fierté de la rue Tanger !


Cette rue est également célèbre de par les personnalités qui l’ont sillonnée : de Gabin à Sartre en passant par Camus à Iguerbouchène, notre célèbre musicien trente qui y habitait.
Un quartier plein d'histoire...


En longeant la rue vers l’intersection avec la rue d’Isly, nous apercevons en contrebas, à droite l’église Saint-Augustin reconvertie en mosquée et plus loin la direction du Musée d’Art Moderne.
A droite de cette intersection, «la Maison des Livres» qui de tout temps, a accompagné les lycéens dans l’achat des livres et des cahiers. Juste à côté, un très bel immeuble à la porte sculptée et imposante intrigue par sa beauté ! Entrez et n’hésitez pas à jeter un œil sur ce qui reste de l’un des plus prestigieux immeubles haussmanniens d’Alger avec des sculptures en bronze, des escaliers en marbre et des boîtes aux lettres en bois ajouré décorant la cage d’escalier.
En allant vers le port par la rue Boumendjel (ex Dumont d’Urville) on arrive au Square Port Saïd. Dés 1840, cette rue est la liaison et le premier prolongement entre le vieil Alger et le faubourg Bab Azoun. Une rangée de ficus et de bel ombras, importés par le consul Sir John durant l’époque coloniale, semblent l’immortaliser à jamais. Sur la place Bresson ou le square Port Saïd, un magnifique théâtre de style renaissance repose aux abords de l’ancienne porte de Bab Azoun et de la muraille. Construit en 1853 par Chassériau et Ponsard, il est aujourd’hui baptisé du nom du célèbre auteur et dramaturge, Mahiedine Bachetarzi. Mitoyen au théâtre, le célèbre café du Tantonville qui a vu défiler tous les comédiens, intellectuels et artistes d’Alger. Non loin du tribunal qui est situé rue Aban Ramdane, (ex rue Ornano) ce fameux café est aujourd’hui un lieu de détente pour les avocats du barreau d’Alger.
Le square Port Saïd devait recevoir le palais impérial en 1860 mais à la chute du régime, celui-ci a été transformé en square et jardin bordé de ficus. A mentionner que le platane de Sidi Mansour, appelé aussi le platane de Barberousse, est mort de chagrin à la suite du transfert du mausolée de Sidi Mansour à Sidi Abderrahmane Bab Azoun est la porte de liaison entre la Medina et la campagne : porte aux ganaches féroces où les criminels étaient empalés à l’époque ottomane. La porte et la muraille de la ville disparaitront vers 1841 et la nouvelle enceinte de la ville s’ouvrit près du fort de Bab Azoun encore présent de nos jours.
La porte d’Isly à l’emplacement du boulevard

 

Khemisti, disparaitra en 1897.L’origine du nom «Bab Azoun» viendrait, soit du nom d’un prince de Mauritanie qui avait assiégé la ville, soit de la tribu des Benou Azzoun qui appartenait à la lignée des Zenatas. Rappelons qu’en 1844, lors de la destruction des vieux quartiers ottomans et entre la rue de Caftan et la rue Bab Azzoun, on a découvert les vestiges antiques de la ville d’Alger, connue sous le nom d’Icosium. En longeant la rue Bab Azoun vers la place des Martyrs, on remarquera les magnifiques arcades des immeubles chics coloniaux et cela surtout du côté pair où les personnes aisées flânaient devant les boutiques de luxe comme les bijouteries et les confiseries ou alors, ils venaient déguster un gâteau dans la célèbre Maison Fille au N° 2 et faire des achats dans le grand magasin au N°4. Le côté impair était réservé aux commerçants juifs et aux petites gens. La rue Bab Azoun-Bab El Oued est en fait l’ancien décumanus romain (l’axe Est-Ouest de la ville) et reste aujourd’hui l’artère la plus empruntée par les passants et les autres commerçants. En allant vers l’ouest nous sommes face à la porte de Bab el Oued, aujourd’hui disparue, et également le lycée Emir AbdelNader (ex Bugeaud) qui est situés juste sur la place des martyrs où il y a le grand chantier du métro. En tournant à gauche de la place Ben Badis (ex place du Soudan), on déambule aux côtés d’une population bigarrée et des étals de produits de toutes sortes faisant de cette place le poumon de la ville. A droite, vers la rue Hadj Omar on pourra apprécier les palais du vieil Alger encore présents parmi lesquels on peut citer : Dar Aziza bey, ancien archevêché d’Alger, construit en 1572 ;en face la fameuse mosquée Ketchaoua construite en 1612, transformée en église à l’époque coloniale et baptisée «église Sainte Philippe», et qui après l’indépendance est redevenue mosquée Dar Hassan Pacha ; ex-palais du gouverneur construit en 1794 et toujours en restauration ; Dar Ahmed entièrement restauré. En Arrivant vers l’ancien théâtre et en remontant quelques marches vers la rue Socgemah devenue Mohamed ANli, on rencontre un jeune artisan polisseur de cuivre, un métier en voie de disparition. Dans la rue Socgemah, il y a aussi le Musée des Arts et Traditions Populaires, ancien palais Khedaouedj el Amia construit en 1572 et devenue la première mairie sous l’occupation. En redescendant et en tournant à gauche, on a la possibilité de rencontrer un ancien de la casbah qui fait l’actualité. C’est un des membres d’El Gusto, troupe musicale reconstituée plus de 40 ans après s’être séparée. Artiste et décorateur sur bois, il est en plus un féru de musique algéroise. C’est sur un refrain de musique Chabbi et avec une pointe de nostalgie que nous terminons cette visite...

 

mardi, 31 mai 2016 13:12

Les Jardins d’Alger

De tous temps Alger était réputé pour ses jardins, en effet, plus de 1800 entouraient la ville et ses environs. La ville s’est agrandie et la plupart ont disparu. Il en reste tout de même quelques-uns, cernant la ville aux quatre points cardinaux, fabuleux que nous vous proposons de découvrir.


Le Jardin de Prague (ex Marengo) à l’Ouest

Il est attenant au lycée Emir Abdelkader dans le quartier de Bab El Oued. C’est en détruisant le rempart Ouest de la ville que ce jardin fut aménagé en 1839 par le colonel Marengo qui fit travailler des condamnés militaires, c’est pourquoi il est aussi appelé « le jardin des condamnés ». Les ficus et les belombras sont centenaires certains avaient été importés d’Australie par Sir John, consul de l’époque. Il reste un poumon pour tous les habitants de la Casbah et de Bab El Oued. On y dénombre à ce jour plus de 64 variétés d’arbres et d’arbustes.

Le Balcon St Raphaël

au sommet d’El biar Il se distingue totalement des autres jardins par son site situé au ras de la falaise avec une surprenante vue sur la baie d’Alger. Acquis en 1913 par la compagnie Claridge qui devait en faire un hôtel, le projet a été avorté car les mairies d’El Biar et d’Alger ont fait classer la falaise comme site pittoresque en 1926. Outre sa situation exceptionnelle, le balcon comprend aussi une petite forêt accessible par un escalier presque invisible du balcon. Propriété de Djenan el Mithak, il n’est malheureusement pas accessible au public.

Parc de la Liberté, Rue Didouche mourad

Le parc a été créé en 1915 par Charles de Galland. L’entrée principale, rue Didouche Mourad, présente deux grands escaliers entourant une fontaine. La deuxième entrée donne sur le boulevard Krim Belkacem en face de l’école des beaux arts. A l’intérieur du parc (côté Krim Belkacem) se trouvent le Musée des Antiquités et celui des Arts Islamiques. Le jardin, construit sur un terrain accidenté, comprend des placettes permettant de se reposer sur les banquettes decorées de carreaux de faïences. Une magnifique volière faisait autrefois le bonheur des enfants qui chantaient au rythme des gazouillis d’oiseaux. Ce parc a été classé en 1968.

Le Jardin d’Essai

C’est le parc botanique le plus célèbre d’Alger. Créé en 1832, il s’étalait sur cinq hectares et s’appelait alors Jardin du Hamma. Aujourd’hui, il se compose de trente hectares. Complètement restauré, le jardin d’essai a rouvert ses portes il y a deux ans et abrite en son sein le siège de la Direction de l’Agence Nationale pour la Conservation de la Nature, l’annexe du jardin zoologique, le jardin botanique, une école d’horticulture et une crèche. A l’origine, le jardin d’essai était un marécage asséché pour les besoins. Plusieurs jardins ont été créés comme le jardin anglais, le jardin français, sans oublier les allées, les serres, les carrés de floriculture... De nombreuses allées sont devenues célèbres telle l’allée des Bambous immortalisée par Renoir et Emile Aubry. Le jardin a quatre entrées : côté Nord rue Hassiba Ben Bouali, coté Sud rue Belouizdad, à l’Est par le stade du 20 août et à l’Ouest par l’Hôtel Sofitel. Il faut au moins trois heures pour visiter le jardin dans sa totalité.

Parc Beyrouth au Sud-Est

Son emplacement était à l’époque ottomane « un Djennan » avec sa maison mauresque et ses jardins composés d’oliviers, de bosquets de pins et de clairières jonchées d’iris et de jasmins. Cette colline fut léguée par une Algéroise à la municipalité. C’est en voulant construire une promenade sur l’ancien aqueduc du Telemly, aujourd’hui boulevard Krim Belkacem, que l’on a pensé à en faire un jardin. Un escalier monumental large de trois mètres lui donne une stature royale. Des haies de buis délimitent des parterres jonchés de primevères et d’iris. On y recense plus de soixante variétés d’arbres. On y trouve une garderie, une école, une salle de sport et le Musée de l’Enfance. La porte d’entrée au niveau du Telemly s’ouvre sur une stèle encadrée par deux volets d’escaliers qui s’unifient pour distribuer des promenades par paliers de repos.

Les Jardins du Boulevard Khemisti (ex Laferrière)

Le boulevard Khemisti, connu sous le nom de Laferrière, s’agence en jardins à étages depuis le fort Bab Azzoun jusqu’au Palais du Gouvernement. Les jardins sont au nombre de quatre, on peut très bien en distinguer une partie à partir du monument aux morts. C’est entre 1895 et 1921, sous le gouverneur Jonnart qu’ils verront le jour. Ils feront le rapport entre la mer et les hauteurs d’Alger. A cette époque, c’est autour de ces jardins et des édifices néo mauresques, tels que la Dépêche algérienne et la Grande Poste, que le nouveau centre ville d’Alger va s’implanter. jardins sont :

Le Jardin de l’Horloge

Ce jardin, situé près de l’hôtel Albert 1er, a été conçu comme un lieu de loisirs et de transit du haut vers le bas de la ville. L’accès du jardin s’ouvre par une horloge florale, des escaliers et des rampes en facilitent le parcours. Le jardin est surplombé par un monument dédié aux martyrs de la Guerre d’Algérie. A l’origine, le monument, œuvre de Landowski, était dédié aux morts de 14 -18. Il a été retravaillé par Issiakhem qui, pour ne pas le détruire, va simplement le recouvrir.

Le Jardin Lenine

D’une superficie de 2000 m2, le jardin fait la jonction entre le jardin de l’horloge et ce qui est devenu la station de métro de la Grande Poste. Découpée en plusieurs allées permettant la fluidité des passants, le haut du jardin reste un lieu de repos pour les habitants du centre ville. Le bas est englouti par la rue passante, centre névralgique d’Alger.

Le Jardin Khemisti

Le jardin est divisé en deux parties : une allée qui permet le flux entre la rue Asselah et la rue Didouche mourad ; ainsi qu’un autre espace plus retiré destiné au repos.

Le Square Sofia (ex Jardin Guynemer)

Ce jardin est d’abord historique puisqu’il fut créé sur l’ancien fort de Bab Azzoun, dont une partie
Subsiste encore de nos jours. La composition de ce square est régulière et la forme du terrain crée un jeu de niveaux. Au niveau inférieur, une allée entoure le square sur les deux cotés. Des escaliers relient la partie centrale à cette allée offrant aux promeneurs une vue sur le port et la mer. On retrouve à l’intérieur du parc une fresque peinte durant le festival panafricain en 1969.

Il existe aussi, en dehors d’Alger, des forêts comme celle de Bouchaoui ou de Bainem qui vous enchanteront par leur densité et les panoramas qu’ils offrent.

lundi, 01 août 2016 13:07

Couscous géant !

Bloquez la date du Lundi 1 Août sur votre calendrier. Direction la' Promenade les Sablettes' à midi pour y déguster un couscous géant entres amis, collègues ou en famille. Ce repas festif sera agrémenté d'un gala artistique avec une belle brochette de chanteurs.

 

 

 

 

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